L’arbitrage consiste à confier la résolution d’un différend à un ou plusieurs arbitres indépendants et impartiaux choisis par les parties. Il permet de soustraire le litige aux tribunaux, évitant ainsi les délais et lourdeurs du contentieux étatique. Ce mode de résolution des litiges, sentence exécutoire à la clé, est particulièrement bien adapté aux transactions commerciales internationales : partant de procédures claires, transparentes et confidentielles, l’arbitrage offre aux parties des gains considérables en termes de célérité, de souplesse et de coûts.
Un autre avantage majeur est la confidentialité des procédures d’arbitrage, ce qui est souvent le premier motif de choix d’arbitrage ICC. Les arbitres sont désignés par les parties dans 70 % des cas, sinon par la Cour internationale d’arbitrage, sur proposition d’un comité national, ICC France jouant à cet égard un rôle de premier plan.
C’est en effet avec la participation des comités nationaux que la Cour internationale d’arbitrage prend le soin de sélectionner dans chaque cas les arbitres les mieux qualifiés, aussi bien du point de vue de la branche concernée que des langues utilisées et du contexte industriel et commercial du litige.
ICC France a mis en place un comité de sélection des arbitres pour permettre de diversifier les propositions d’arbitres dans le cadre d’un processus transparent et ouvert. Au 1er juillet 2019, il est composé de six personnalités :
- Hervé CHAMBON, Head of Dispute Resolution Practice, Vinci Construction Grands Projets
- Carine DUPEYRON, Associée, Darrois Villey Maillot Brochier, Membre suppléant de la Cour internationale d’arbitrage d’ICC
- Alma FORGO, Head of Arbitration, Airbus
- Aurélien HAMELLE, Directeur Juridique Groupe, Total
- Christine LECUYER-THIEFFRY, Avocate, Membre de la Cour internationale d’arbitrage d’ICC
- Roland ZIADÉ, Associé, Linklaters
L’arbitrage aboutit à une sentence qui règle définitivement le litige et qui a l’autorité de la chose jugée. Par rapport à un jugement, cette sentence présente l’avantage d’être non susceptible d’appel et de disposer des avantages de la Convention de New-York de 1958, assurant son exécution dans 145 États dans le monde.
L’autorité des sentences arbitrales d’ICC est telle que, dans la très grande majorité des cas, celles-ci sont exécutées volontairement par les parties. Et si tel n’est pas le cas, il est extrêmement rare que les Etats refusent leur concours pour les mettre à exécution. Le nouveau règlement d’arbitrage, entré en vigueur au 1er janvier 2012 porte d’importantes innovations.
Au-delà d’un effort pédagogique certain destiné à faciliter la compréhension du règlement par ses utilisateurs, le nouveau texte adapte les règles aux affaires complexes multi-parties et/ou multi-contrats de plus en plus nombreuses et offre la possibilité de faire intervenir un arbitre d’urgence à même de prendre des mesures provisoires et conservatoires ne pouvant attendre la constitution d’un tribunal arbitral.
Applicable à toutes tailles de litiges, de quelques dizaines de milliers d’Euros jusqu’à des centaines de millions d’Euros, l’arbitrage est accessible à toutes les entreprises, grâce à des formules de financement externes : les « Third party financing ».
Paris, qui bénéficie d’une législation très favorable, constitue une des premières places internationales de l’arbitrage est le siège de la Cour Internationale d’Arbitrage d’ICC, une des institutions les plus réputées et respectées en matière d’arbitrage.
Règlement d’arbitrage, règlement de médiation (PDF)
Interview exclusive de François Georges, Délégué général d’ICC France, répondant au micro de la web Radio WidoObiz destinée aux PME et TPE (?)